Article de Kami
Une nouvelle annonce a fait bondir l’action Amazon de plus de 2% lors des échanges après-bourse. OpenAI serait en discussions pour lever au moins 10 milliards de dollars auprès du géant du e-commerce, tout en prévoyant d’utiliser les puces IA d’Amazon pour ses besoins de production.
Cette annonce s’ajoute à la longue liste de partenariats massifs annoncés par OpenAI ces derniers mois. Mais derrière ces chiffres impressionnants, une question persiste : ces accords sont-ils réellement concrets ?
OpenAI et Amazon : les détails du deal annoncé
Selon les informations rapportées, OpenAI serait en pourparlers pour obtenir un investissement d’au moins 10 milliards de dollars de la part d’Amazon. En plus de cet apport financier conséquent, l’entreprise créatrice de ChatGPT envisagerait d’intégrer les puces IA développées par Amazon Web Services dans son infrastructure de production.
Ce rapprochement stratégique permettrait à OpenAI de diversifier ses sources de financement et de réduire sa dépendance aux GPU Nvidia, dont la demande explose dans le secteur de l’intelligence artificielle. Pour Amazon, c’est l’opportunité de positionner ses propres puces Trainium et Inferentia comme des alternatives crédibles sur le marché.
Des partenariats sans contrats signés ?
Le problème avec ces annonces spectaculaires, c’est qu’elles ressemblent davantage à des « handshake partnerships » qu’à de véritables accords contractuels. Nvidia a d’ailleurs révélé récemment qu’aucun accord formel n’avait été signé avec OpenAI, malgré les annonces de partenariat médiatisées.
Les discussions avec Amazon sont décrites comme « très fluides », ce qui laisse planer le doute sur leur aboutissement réel. Pourquoi communiquer sur des négociations en cours si aucun engagement ferme n’existe ? La réponse semble évidente : ces annonces servent de catalyseur pour maintenir l’enthousiasme des marchés.
Un modèle économique qui interroge
Les chiffres donnent le vertige. OpenAI cumulerait près de 1 500 milliards de dollars en partenariats annoncés, alors que l’entreprise génère moins de 20 milliards de dollars de revenus annuels. Ce décalage entre les montants astronomiques des accords et la réalité des revenus pose question.
Comment une entreprise peut-elle soutenir autant d’engagements financiers avec une base de revenus aussi limitée ? Le marché semble parier sur une croissance exponentielle future, mais l’histoire de la tech nous rappelle que les valorisations gonflées finissent souvent par se corriger brutalement.
L’impact sur les marchés financiers
L’action Amazon a bondi de plus de 2% sur cette annonce, illustrant parfaitement comment ces « catalyst-based news » influencent les cours. Mais cette réaction intervient dans un contexte de marché incertain, avec le NASDAQ en consolidation et des indicateurs économiques préoccupants.
Le marché du travail montre des signes de faiblesse, et l’inflation reste un sujet de préoccupation majeur. Les rapports CPI et PCE attendus cette semaine donneront une meilleure visibilité sur la direction que prendront les marchés. En attendant, les entreprises tech continuent de surfacturer les anticipations futures, s’exposant à des corrections d’autant plus violentes si les attentes des investisseurs ne sont pas satisfaites.
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