Article de Kami.
C’est un coup de tonnerre dans le monde de l’automobile : en avril 2025, Jaguar a vu ses ventes chuter de… 97,5 % en Europe ! Oui, vous avez bien lu. D’après les chiffres de l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), seuls 49 modèles Jaguar ont été immatriculés sur tout le continent en un mois, contre près de 2 000 un an plus tôt.
Alors, que se passe-t-il chez le mythique constructeur britannique ?
La réponse est simple : Jaguar a décidé d’arrêter de produire tous ses modèles actuels (F-Type, XE, XF, et même l’I-Pace électrique) afin de préparer son grand virage stratégique vers une gamme 100 % électrique. Le premier modèle de cette nouvelle ère, une GT inspirée du concept Type 00, n’arrivera pas avant plusieurs mois, et son développement a déjà pris du retard. Résultat : des concessions vides, des ventes en chute libre et une marque suspendue dans le vide, en attendant la suite.
Pourtant, le groupe JLR (Jaguar Land Rover) n’est pas à l’agonie. Porté par les excellents résultats de Land Rover (notamment les Defender et Range Rover Sport), JLR affiche même un bénéfice record de 3,33 milliards d’euros pour l’exercice fiscal 2024-2025. Un paradoxe qui montre bien qu’en interne, si des coupes budgétaires devenaient nécessaires, Jaguar serait le premier à trinquer.
Mazda : L’électrique en pause, un retour discret en Russie
Autre marque, autre trajectoire : Mazda. Le constructeur japonais a discrètement mis fin à son unique modèle électrique européen, le MX-30. Peu convaincant commercialement (autonomie limitée, recharge lente, performances modestes), le MX-30 laisse place à une version hybride originale, utilisant un moteur rotatif pour générer de l’électricité. Résultat : plus aucun modèle 100 % électrique Mazda sur le marché européen avant au moins 2028, date prévue pour une nouvelle plateforme dédiée.
Mais ce n’est pas tout : Mazda fait aussi parler d’elle pour son retour discret en Russie. Officiellement retirée du marché depuis le début de la guerre en Ukraine, Mazda voit aujourd’hui des modèles CX-5 et CX-50 réapparaître dans les concessions russes, grâce à des exportations depuis la Chine. Le hic ? Mazda affirme ne pas avoir autorisé ce retour, mais son site officiel renvoie quand même vers la filiale russe… Une situation trouble qui soulève des questions sur la stratégie réelle du constructeur.
Les marques allemandes face aux taxes américaines
Du côté des constructeurs allemands (BMW, Mercedes, Volkswagen), l’heure est aux négociations discrètes avec l’administration américaine. Avec l’augmentation imminente des droits de douane (de 25 % à 50 %), il devient vital pour ces marques d’adapter leur production. Certaines envisagent déjà de relocaliser des usines aux États-Unis, comme Mercedes à Tuscaloosa ou BMW en Caroline du Sud, pour bénéficier d’un système de « crédits » qui réduirait les taxes sur les importations. Une situation qui irrite Bruxelles, puisque la Commission européenne souhaitait mener ces négociations au nom des 27 États membres… mais les constructeurs, eux, n’ont pas envie d’attendre.
BYD et Dongfeng : soupçons de fraude en Chine
Enfin, direction la Chine, où deux géants de l’automobile électrique, BYD et Dongfeng, sont accusés de gonfler artificiellement leurs chiffres de vente. Comment ? En enregistrant des véhicules neufs comme vendus (ce qui leur permet de toucher des subventions publiques), avant de les remettre sur le marché en tant qu’« occasion »… malgré zéro kilomètre au compteur. Près de 4 000 concessionnaires seraient impliqués dans ce stratagème, qui met en lumière les tensions et les dérives d’un marché chinois ultra-compétitif, nourri à coups de subventions.
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