De la bibliothèque d’un lycée à la légende du jeu vidéo : l’incroyable histoire de Path of Exile

Article de Kami.


Salut la guilde !

Imaginez passer 26 ans de votre vie à dormir, un quart de siècle plongé dans un monde où les factures et les limites n’existent pas. Pour certains, ce monde disparaît au réveil. Mais pour Chris Wilson et Jonathan Rogers, deux geeks néo-zélandais, un rêve né dans une bibliothèque de lycée s’est transformé en une réalité qui a défié les géants du jeu vidéo. Voici l’histoire de Path of Exile, un jeu qui a mis à genoux des titans comme Blizzard grâce à la passion, l’innovation et une communauté indéfectible.


Les origines : une rencontre dans une bibliothèque d’Auckland

Au milieu des années 90, dans un lycée d’Avondale à Auckland, Nouvelle-Zélande, un adolescent nommé Chris Wilson se balance sur sa chaise, impatient. Une seule chose l’obsède : l’ordinateur du CDI équipé de QuickBasic, un langage de programmation pour débutants. Depuis que ses parents lui ont offert un Amiga 500, Chris est fasciné par les possibilités infinies que ces machines offrent. Mais ce jour-là, un autre garçon, Jonathan Rogers, le devance devant l’écran. Plutôt que de rivaliser, les deux jeunes partagent une passion commune pour le code. Cette rencontre marque le début d’une amitié et d’une collaboration qui changeront leur vie.

À une époque où les tutoriels en ligne n’existent pas, Chris et Jonathan apprennent seuls, échangeant des idées et des bouts de code. Leur obsession pour la programmation n’est que le prélude d’une aventure bien plus grande.


L’étincelle : Diablo 2 et un rêve fou

En 2000, Diablo 2 sort et bouleverse le monde du jeu vidéo. Avec son atmosphère sombre, son gameplay profond et sa rejouabilité infinie, le titre de Blizzard devient une légende. Chris et Jonathan y succombent, passant des heures à explorer ses donjons et à optimiser leurs builds. Mais au fil des années, ils constatent un vide : aucun jeu ne parvient à reproduire la magie de Diablo 2. Même Blizzard semble avoir abandonné le genre pour se concentrer sur World of Warcraft. Des titres comme Sacred, Titan Quest ou Torchlight émergent, mais aucun n’atteint la même intensité.

Une question germe alors dans l’esprit des deux amis : « Et si on créait notre propre action RPG ? Un jeu si parfait qu’il écraserait toute concurrence, même Blizzard ? » Pour deux geeks sans expérience dans l’industrie, l’idée semble folle. Pourtant, ils décident d’y croire.


Les premiers obstacles : construire une équipe et une vision

En 2006, après leurs études, Chris et Jonathan fondent Grinding Gear Games (GGG) dans le garage de Chris. Mais ils réalisent rapidement qu’un jeu n’est pas qu’un programme : c’est une œuvre d’art. Ni l’un ni l’autre n’a de talent artistique pour concevoir un univers aussi immersif que celui de Diablo 2. Il leur faut un designer.

C’est là que Chris a une idée brillante : il contacte Erik Olofsson, un Suédois rencontré sur un forum de Diablo 2. Erik, designer industriel et passionné de jeux, est immédiatement séduit par le projet. Il traverse le globe pour rejoindre l’équipe en tant que troisième cofondateur, apportant avec lui une vision artistique unique qui deviendra la signature visuelle de Path of Exile.

Mais une équipe talentueuse ne suffit pas. Développer un jeu coûte cher, et personne ne veut investir dans trois inconnus néo-zélandais. Une fois encore, Chris trouve une solution : il sollicite Brian Weissman, un joueur professionnel de Magic: The Gathering et ami rencontré sur Diablo 2. Brian croit en leur rêve, injecte son propre argent et devient le quatrième cofondateur. Avec ces fonds, GGG s’installe dans des bureaux modestes et commence à rêver en grand.


La recette du succès : les cinq piliers de Path of Exile

Avant de coder une seule ligne, l’équipe passe une année entière à analyser la concurrence, jouant à tous les ARPG existants (Torchlight, Dungeon Siege, Titan Quest…). Ils en tirent une recette en cinq piliers fondamentaux :

  1. Des combats viscéraux et addictifs.
  2. Des niveaux générés aléatoirement.
  3. Des items générés aléatoirement.
  4. Une économie robuste reliant les joueurs en ligne.
  5. Une personnalisation infinie des personnages et des builds.

Ces principes deviennent le cœur de Path of Exile, garantissant une profondeur et une rejouabilité inégalées. Mais le chemin vers la concrétisation est semé d’embûches.


Une monétisation éthique et une communauté au cœur du projet

Dès le début, Chris et Jonathan s’imposent une contrainte audacieuse : Path of Exile sera gratuit, avec une monétisation éthique (pas de « pay-to-win »). À une époque où le modèle free-to-play est méconnu en Occident, les investisseurs ne comprennent pas leur vision et refusent de financer le projet. GGG doit trouver une autre voie.

Ils innovent en lançant une campagne de financement participatif directement auprès des joueurs, sans passer par Kickstarter pour éviter les frais. Les « supporter packs » voient le jour : en échange d’un soutien financier, les joueurs obtiennent des objets cosmétiques, un accès anticipé et une monnaie virtuelle. Ce circuit court entre GGG et sa communauté pose les bases d’une relation de confiance exceptionnelle.

En 2010, GGG révèle Path of Exile au monde. La presse et les joueurs saluent le projet, et la phase alpha attire des milliers de fans de Diablo 2. La bêta, en 2013, explose les compteurs avec un million de joueurs et 70 000 connexions simultanées, un exploit pour un studio indépendant.


L’innovation des ligues : une révolution pour fidéliser les joueurs

Le lancement officiel de Path of Exile (version 1.0) le 23 octobre 2013 marque un triomphe. Mais comme pour tout jeu, la hype initiale retombe, et les joueurs commencent à partir. Chris refuse de laisser leur rêve s’effacer. En discutant avec Kripparrian, un streamer influent, il trouve une idée géniale : les « ligues ». Tous les 3 à 4 mois, GGG sort une mise à jour majeure avec du nouveau contenu et des mécaniques inédites, donnant aux joueurs une raison de revenir régulièrement.

Ce système transforme Path of Exile en une habitude trimestrielle pour des centaines de milliers de fans. Chaque ligue est plus ambitieuse que la précédente, et la courbe de joueurs grimpe à chaque lancement. Chris renforce cette dynamique en restant proche de sa communauté, répondant personnellement aux messages sur les forums et prenant en compte chaque retour.


Le triomphe et les nouveaux défis

En 2018, le succès de GGG attire l’attention de Tencent, qui rachète 87 % de la société tout en laissant l’équipe fondatrice aux commandes. C’est une reconnaissance ultime pour ces outsiders. Mais leur objectif évolue : après avoir défié Blizzard, GGG doit maintenant surpasser sa propre création. Path of Exile 2, annoncé comme une refonte massive, devient un projet titanesque.

Selon certaines sources, lorsque Diablo 4 sort en 2023, il est éclipsé par Path of Exile 2, porté par des années de feedbacks et une communauté fidèle. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Avec le retrait de Chris Wilson et l’acquisition totale par Tencent, des questions se posent : GGG pourra-t-elle conserver la flamme qui l’a menée si loin ?


Une leçon d’audace et de passion

L’histoire de Path of Exile est celle d’un rêve improbable devenu réalité. Deux adolescents passionnés, armés de peu mais animés par une vision, ont défié les géants grâce à leur ingéniosité, leur éthique et leur proximité avec les joueurs. De la bibliothèque d’un lycée néo-zélandais aux millions de joueurs à travers le monde, Path of Exile prouve qu’avec de la ténacité et une communauté, même les rêves les plus fous peuvent prendre vie.

Et vous, quel est le rêve que vous n’osez pas encore poursuivre ?


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